La sexualité est encore très souvent représentée d’une manière très genrée : un couple hétérosexuel, avec des rôles très stéréotypés de femme et d’homme. Au cinéma, dans la littérature, les séries ou les publicités, ces représentations fabriquent des modèles qui donnent des idées fausses de ce que sont les relations romantiques ou sexuelles.

Ces mythes peuvent faire du mal, parce que les personnes peuvent se forcer à agir d’une manière qui ne leur ressemble pas : certaines personnes s’interdisent d’être sensibles, d'autres s’imposent d’être coquettes.

Tu as le droit de vivre ton identité de genre en dehors de ces stéréotypes.

Surtout, ces idées reçues peuvent amener à agir dans le couple avec des « réflexes » appris qui ne respectent pas les envies et les besoins des partenaires.

Les femmes, à disposition des hommes ?

Des mythes tels que :

  • Les garçons ont plus de besoins sexuels que les filles et ne peuvent pas contrôler leur désir
  • Lorsqu’une fille dit « non », cela veut dire « oui » ou « peut-être »
  • Si une fille est habillée de façon sexy, c’est qu’elle cherche à séduire et demande une relation sexuelle

... reposent sur des représentations de genre qui font des femmes des objets sexuels à disposition des hommes. Par principe, elles seraient toujours d’accord d’avoir une relation sexuelle, et les hommes en auraient toujours envie. Conclusion : ils auraient toujours le droit d’exiger une relation sexuelle.

Tant que tu n’as pas dit « oui », c’est que tu n’as pas donné ton consentement.

C’est une idée fausse : les hommes n’ont pas plus de besoins sexuels que les femmes. Il leur arrive de ne pas avoir envie de sexe ! Et ils sont tout à fait capables de se retenir, sans mettre en danger leur santé.

Les femmes ont le droit de s’habiller comme elles le souhaitent sans que cela soit une invitation. Elles ont le droit de dire « non » et tant qu’elles n’ont pas dit « oui », c’est qu’elles n’ont pas donné leur consentement pour une relation sexuelle.

La fierté, ce n’est pas d’obtenir ce que l’on veut : c’est d’être à l’écoute de l’autre et de respecter ses envies.

La dette sexuelle

Des idées reçues telles que :

  • Une personne à qui tu as offert quelque chose (un verre, un repas, un cadeau) te doit en retour une relation sexuelle
  • Une personne qui a dit « oui » une fois pour une relation sexuelle acceptera tout pendant celle-ci, ne peut plus dire « non » en cours de route et acceptera forcément la suivante
  • Si une personne a accepté d’aller chez toi, c’est qu’elle acceptera une relation sexuelle

... s’appellent la « dette sexuelle ». C’est le fait de se sentir redevable et donc d’accepter une relation sexuelle en échange de quelque chose.

Tu n’es jamais obligé·e d’avoir une relation sexuelle !

Un cadeau, on l’offre pour faire plaisir et sans attendre quelque chose en retour. Si tu l’acceptes, cela ne veut pas dire que tu signes un accord pour le « payer ».

Tu as le droit de ne pas avoir envie d’une relation sexuelle, de changer d’avis en cours de route, d’avoir envie d’une relation sexuelle mais de ne pas tout accepter pendant l’acte.

Le violeur, un inconnu masqué ?

On a également souvent l'idée que la majorité des viols sont commis par un homme qui guette une femme au coin d'un bois, ou dans un parking mal éclairé la nuit. Or, plus de 85% des femmes qui sont violées connaissaient de près ou de loin leur agresseur : c’est un·e ex, un·e ami·e, un membre de la famille, …

Le viol, ce n’est jamais la faute des victimes ! Peu importe comment la victime était habillée, ce qu’elle a accepté avant, si elle connaissait ou non la personne qui l’a violée : rien de tout cela ne justifie la violence.

Pour une sexualité saine et positive : le consentement !

Toutes ces idées reçues imposent des rôles dans nos relations et peuvent être dangereuses.

Une solution pour s’en libérer :
  • Explore ton imaginaire pour savoir de quoi TU as envie !

  • Parles-en avec ta·ton partenaire, partage tes envies, écoute les siennes

  • Écoute tes envies, ose dire « non », et respecte le consentement de l’autre


Article proposé par PROFA

En savoir plus sur les partenaires de ciao.ch

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

Ouvrir les actions