Une interruption de grossesse est un acte médical qui consiste à mettre fin à la grossesse. Elle peut avoir lieu pour des raisons médicales (IMG), afin de préserver la santé ou la vie de la personne enceinte, ou par volonté de la personne enceinte (IVG).

Dans les deux cas, c’est la personne enceinte qui prend la décision.

Choisir si l’on veut avoir des enfants ou non, avec qui et à quel moment, est un droit fondamental.

Que dit le droit suisse ?

En Suisse, l’interruption d’une grossesse est encadrée par la loi (article 119 du Code civil). Elle est autorisée jusqu’à la 12ᵉ semaine après le début des dernières règles. Passé ce délai, elle doit être préconisée par un examen médical prouvant qu’il y a un risque physique ou psychologique pour la personne enceinte.

Comment cela se déroule ?

L'intervention en elle-même peut se faire de deux manières :

  1. La méthode médicamenteuse : deux médicaments sont prescrits en combinaison. Le premier provoque l’arrêt de la grossesse. Deux à quatre jours plus tard, le deuxième médicament est administré, qui contracte l’utérus et provoque, généralement quelques heures plus tard, l’expulsion. La méthode médicamenteuse est utilisée jusqu’à la 9ᵉ semaine de grossesse. Les médicaments sont pris au cabinet médical, à l’hôpital ou à domicile. Un contrôle ultérieur est dans tous les cas indispensable.
  2. La méthode chirurgicale : l’interruption de grossesse est effectuée sous anesthésie générale ou locale. Le col de l’utérus est dilaté avec précaution de quelques millimètres, ce qui permet d'insérer une canule et d'aspirer le contenu de la cavité utérine. L’interruption de grossesse chirurgicale est pratiquée à l’hôpital (en ambulatoire ou avec hospitalisation si nécessaire), ou dans un cabinet médical spécialement équipé pour cela.
Les caisses maladies prennent en charge le coût des interruptions de grossesse (après déduction de la franchise).

Se faire accompagner

Une grossesse imprévue peut être difficile à vivre. Face à une telle situation, on peut demander de l’aide, seul·e ou en couple, dans un centre de santé sexuelle, par exemple.

Pour les personnes de moins de 16 ans, ces consultations sont obligatoires dans un centre spécialisé, par exemple :
Il existe toujours une solution, même si cela semble une catastrophe.

Il faut oser demander de l'aide. Il ne faut pas s’arrêter à la peur du jugement, car cela peut arriver à n’importe qui.


Article proposé par PROFA

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