Définition :

  • Violences physiques : Utilisation de la force physique pour blesser ou contrôler. Elles sont les plus connues et les plus faciles à identifier à cause des marques qu’elles peuvent laisser.
  • Violences psychologiques : Humiliation, intimidation ou dénigrement répétitif, etc. Elles minent le moral au plus bas et peuvent faire autant souffrir que des violences physiques.
  • Violences verbales : Mots ou expressions pour rabaisser, menacer ou faire peur, souvent associé aux violences psychologiques, pour dévaloriser la personne ciblée.
  • Violences sexuelles : Contact physique non désiré, chantage ou pression sexuelle, pouvant aller jusqu’au viol.

Ces formes de violence peuvent être associées ensemble et toutes sont à prendre au sérieux.

Qui est qui ?

Se reconnaître comme cible de violences, admettre que l'un·e de ses proches adopte des comportements violents, endosser malgré soi le rôle de témoin ou encore avouer sa propre complicité, ça n'est pas toujours facile.

Les violences mettent en scène différent·e·s acteur·trice·s, chacun·e joue un rôle. Parfois ces rôles se modifient et l'on passe de l'un à l'autre, et c'est quelquefois compliqué de bien repérer ce qui se passe.

L’auteur·e adoptant des comportements violents

La personne adoptant des comportements violents contre autrui (frapper, humilier, menacer, intimider), n'a pas le droit d'agir ainsi. Parfois, il est difficile de savoir qui a provoqué, qui a commencé la spirale de violences ?

N’oublie pas
  • Quelles que soient les circonstances, tout acte violent reste interdit par la loi et son auteur·e est punissable.

En tant qu’auteur·e de violences, tu peux aussi bénéficier d'un soutien si tu souhaites réfléchir sur les comportements violents que tu adoptes et si tu as la volonté de changer.

La personne maltraitée

C’est la personne qui subit les violences. Le plus souvent à répétition et par un·e ou plusieurs auteur·e·s. Souvent, ceux·celles-ci sont des personnes proches de la cible, dans son entourage direct. Cela peut être un·e membre de la famille, un·e ami·e, d'autres jeunes à l'école ou bien même son·sa petit·e ami·e. La personne ciblée n'est pas responsable des violences qu'elle subit.

Pourtant, les personnes qui subissent des violences pensent souvent que « c'est leur faute » et s'enferment alors dans le silence. Elles peuvent se sentir coupables de ce qui leur est arrivé, elles ont souvent honte et n'osent pas en parler. Les violences ne sont pas taboues, il faut en parler. C'est un pas difficile à faire pour une personne ciblée, par crainte de ne pas être prise au sérieux.

Si tu estimes te trouver dans une situation où tu subis des violences, et que tu veux en savoir plus sur les pistes d'actions possibles :

À qui parler ?

La personne complice

C'est la personne qui soutient ou encourage le comportement de l'auteur·e, voire y participe. Son rôle et son degré de complicité peuvent fortement varier suivant les circonstances. Elle peut encourager l'auteur·e à être violent·e ou alors participer activement à l'agression. Elle porte aussi sa part de responsabilité.

Chacun·e est responsable de dénoncer les violences et de ne pas les accepter.

La personne témoin

Cette personne assiste à la scène de violences, souvent malgré elle. La position de témoin n'est pas un rôle facile : il·elle assiste à des violences et peut prendre peur de ce qu'il·elle voit ou encore penser que « ce ne sont pas ses affaires ».

Point de vue juridique
  • L’ordre juridique suisse ne recommande pas à la·au témoin de jouer les héro·ïne·s, en s’immisçant par exemple dans une bagarre violente ou potentiellement dangereuse si les auteur·e·s sont armés.

    Par contre, la·le témoin se doit d’aider la personne ciblée en appelant les secours, au numéro 144 pour l’ambulance et au 117 pour la police. La·le témoin peut également aider la personne ciblée en dénonçant à la police ce qu’iel a vu, et en essayant de donner le maximum de détails sur l’auteur·e et le déroulement de l’agression.

L’intervenant·e adulte

La personne qui est la cible de violences peut demander l'aide d'un·e intervenant·e : c'est un·e adulte qui va l’aider en la conseillant sur ce qu'elle peut faire, comment réagir face aux violences, qui contacter par exemple. D'autres professionnel·le·s, comme les psychologues, aident aussi à surmonter les violences vécues.

Tu peux faire appel à un·e ou plusieurs intervenant·e·s. Autour de toi, des adultes sont là :

  • À l'école, tu peux parler à un·e de tes profs, à la·au médiateur·trice de ton école, à l'infirmier·ère, au·à la psychologue.
  • À la maison, tes parents peuvent également t'aider.
  • Ton frère ou ta sœur et bien sûr tes ami·e·s peuvent t'écouter, mais iels ne peuvent pas remplacer l'aide d'un·e adulte.
  • Sur ton lieu de travail, tu peux t’adresser à ta·ton maître·sse d'apprentissage, à tes proches, à tes collègues.

Article proposé par CIAO

En savoir plus sur les partenaires de ciao.ch

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

Ouvrir les actions