Masturbation : idées reçues
Dernière modification le 26 septembre 2024
La masturbation est pratiquée par plus de 80% des gens ! En plus du plaisir, elle apporte de nombreux bienfaits, tels que booster les défenses immunitaires, réduire le risque d’état dépressif et aider à l’endormissement.
Pourtant, elle reste taboue dans bien des sociétés. Cela va avec plusieurs idées reçues, qui font planer un sentiment de honte et de culpabilité sur cette pratique pourtant banale et sans risque. On fait le point sur ces croyances.
Est-ce que tout le monde a besoin de se masturber ?
Quel que soit le genre ou l’orientation sexuelle, tout le monde peut ressentir du désir et avoir envie de se masturber.
Dans le contexte de nos sociétés très genrées, le plaisir féminin a souvent été considéré comme moins important et parfois même dangereux. Ni l'un ni l’autre ne sont vrais : peu importe ton genre, ton désir est légitime et sans danger, et ton consentement est nécessaire.
Sous l’effet du désir ou de l’excitation, les corps réagissent : le pénis se dresse en érection et la vulve gonfle, des sensations telles que chaleur ou frissons peuvent être ressenties. Le vagin se lubrifie et le clitoris durcit.
Se masturber est une bonne manière de se découvrir, de se faire du bien et de « lâcher la pression », en tout cas celle qui naît dans ton corps avec le désir.
Est-ce dangereux pour la santé ?
Non, absolument pas !
On entend parfois dire que se masturber favorise les maladies, c’est bien sûr tout à fait faux. Certaines études disent même que la masturbation booste le système immunitaire !
Est-il possible de trop se masturber ?
Se masturber très souvent ou longtemps peut irriter certains endroits sensibles, mais cela n’est en aucun cas dangereux pour la santé.
Si cela devient désagréable, il faut simplement s’arrêter ou mettre du lubrifiant pour éviter l’irritation.
Autrefois, on pensait qu’il y avait une quantité limitée de sperme pour toute la vie et qu’il ne fallait pas le « gâcher ». Maintenant, on sait que le sperme se fabrique tout au long de la vie, depuis la puberté jusqu’à la mort.
Est-ce que se masturber, c’est tromper ?
Quand tu te masturbes, tu le fais pour toi, et pour plein de raisons qui ne sont pas toujours sexuelles : pour te détendre, pour mieux dormir, pour t’occuper, … Cela n’a rien à voir avec la sexualité que tu partages avec ta·ton partenaire. Tu es libre de te masturber et ce n’est pas de l’infidélité, ni la marque d’une frustration !
Se masturber en pensant à quelqu’un·e est normal, si on en a envie. Cela ne veut pas dire que tu « trompes » l’autre si tu es en couple. Ton désir sexuel n’a rien à voir avec tes sentiments.
Est-ce que c’est une perversion ?
Pas du tout, c’est tout à fait naturel ! C’est quelque chose qui t’appartient et qui n’est pas honteux. Tu peux le faire sans te sentir coupable !
Te masturber ne va pas non plus te rendre nymphomane ou faire du sexe une obsession. C’est quelque chose qui a longtemps été dit et qui contribue au tabou, mais ce n’est pas vrai. Tu peux le faire sans danger.
L’érotisme
Eros est le dieu de l’amour dans la mythologie grecque. L’érotisme évoque l’amour physique. Tout le monde le ressent mais pas de la même manière, car tous les désirs sont différents.
L’érotisme a de tout temps inspiré les artistes. Il peut se trouver dans un tableau, une photo, un poème, une chanson ou un film entre autres. Que tu trouves quelque chose d’érotique dépend de ton imagination.
Il ne faut pas confondre l’érotisme avec la pornographie.
Et les fantasmes ?
Les fantasmes sexuels, c’est l’imaginaire qui favorise le désir et le plaisir. Les fantasmes sont des images qui sont inventées, des scènes imaginées, des idées inavouables ou farfelues ou extravagantes, que la personne n’a pas obligatoirement envie de dire ou de réaliser « pour de vrai », mais qui aident à faire monter le plaisir, par exemple lors de la masturbation. Les fantasmes font partie de l’imagination, de l’illusion.
Dans les films pornos, l’illusion est mise en scène. Ce qui porte à confusion, parce que cela fait croire que c’est comme ça que les adultes vivent leur sexualité au quotidien. Les films pornos correspondent peu à ce que les gens font vraiment.
Article proposé par PROFA
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