Si un·e de tes parents a un problème de consommation d’alcool ou d’autre substance, tu en souffres probablement aussi. Tu ressens peut-être de l’impuissance, de l’inquiétude, de la colère, de la tristesse, de l’abandon ou même de la honte ou tout cela à la fois. Toutes ces émotions sont légitimes. Dans tous les cas, tu n’es pas responsable de leur problème.

Tu ne pourras jamais obliger ta·ton parent à arrêter de consommer. Iel est seul·e à pouvoir le faire en acceptant de se soigner. Par contre, tu peux agir pour ta propre vie. Voici quelques idées pour prendre soin de toi.

Ne pas rester seul·e

Il est souvent difficile de partager ce secret. Tu peux avoir honte, préférer ne rien vouloir dire, et aussi tu ne veux sans doute pas trahir la personne qui consomme et qui elle-même souvent ne parle pas de son problème.

Pourtant, c’est important de parler de ce qui te pèse à des personnes de confiance.

  • Tu peux peut-être en discuter avec ton parent qui ne consomme pas pour lui exprimer tes craintes.
  • Tu peux aussi aller consulter le service de médiation ou l’infirmier·ère de ton école si tu as besoin d’en parler avec un∙e professionnel∙le et recevoir de l’aide pour toi.
  • Ou tu peux aussi choisir un·e autre adulte de confiance (tes grands-parents, ton parrain ou ta marraine, les parents d’un∙e ami∙e par exemple).
  • Le forum ciao est aussi là pour échanger avec d’autres jeunes et tes ami∙e·s.

C’est un secret qui est trop lourd à porter, tu as le droit d’en parler, d’évacuer le stress lié à cette situation. Il ne faut pas rester seul∙e avec ces inquiétudes et chercher de l’aide jusqu’à ce que tu en trouves.

Sur le site mamanboit / papaboit, tu trouveras plein d’informations et de conseils ainsi qu’un forum pour partager tes soucis. Même si parfois tu as l’impression d’être isolé·e avec ce problème, tu n’es pas seul·e à vivre cette situation. Cela peut être rassurant de savoir que d’autres jeunes ont un parent qui a des problèmes de consommation d’alcool.

En cas d’urgence

Quand un·e de tes parents boit de l’alcool ou consomme une autre substance, c’est possible qu’iel ne soit plus tout à fait le ou la même. Afin de te sentir prêt∙e si tu te trouves dans une situation difficile (disputes, chute, accident, violence), nous te conseillons de :

  • Connaître par cœur le numéro de quelqu’un en qui tu as confiance et que tu peux appeler à n’importe quelle heure.
  • Noter les numéros de la police (117) et de l’ambulance (144) dans ton portable ou dans un carnet.

Et toi dans tout ça ?

La situation que tu vis à la maison est difficile et te fait sûrement souffrir. Toutes les émotions que tu ressens sont compréhensibles, mais il est important que tu n'oublies pas de penser à toi et que tu penses à te protéger.

Tu as le droit de continuer à vivre avec des activités que tu aimes, en sortant et voyant tes ami∙e∙s.

Et tu peux consulter cet article si tu cherches des conseils pour savoir comment communiquer avec ta·ton parent.

Nos conseils pour toi
  • Te protéger et te fixer des limites en clarifiant ce que tu n’acceptes pas de faire pour ta·ton parent : vider ses bouteilles dans le lavabo, mentir pour le ou la couvrir, cacher une situation dangereuse dont tu as été témoin, etc.

  • Ne pas faire des choses ou des tâches à la place de ton parent.

  • Essayer d’éviter les situations ou les conversations qui pourraient créer un gros conflit entre vous.

  • Prendre soin de toi, faire des activités qui te plaisent et voir tes ami∙e∙s.


Article proposé par Fondation Addiction Suisse

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