L’article 16 de la Convention des Droits de l'Enfant protège la vie privée de l’enfant, qui comprend la vie de famille, la correspondance et le domicile. Ce droit s’adresse tout d’abord aux autorités, qui n’ont pas le droit d’intervenir dans ces domaines sans raison valable.

La loi peut également limiter le droit à la vie privée des mineurs, par exemple par l’interdiction des relations sexuelles avant la majorité sexuelle.

Concrètement, la protection de la vie privée signifie :

Qu’en cas de séparation, tout·e enfant séparé·e de ses parents a le droit d’entretenir des relations avec les deux (sauf en cas de danger par exemple).

Que l’utilisation des smartphones est incluse dans la notion de « correspondance », ce qui signifie que leur contenu est privé et qu’il ne peut pas être surveillé.

Il peut être nécessaire de protéger l’enfant contre différentes formes d’abus (phishing, nudes, harcèlement, etc.), et dans ces cas, les parents et les autorités doivent pouvoir accéder au contenu du téléphone.

C’est également le cas si l’enfant est lui-même auteur d’abus.

Il en va de même pour un ordinateur ou une tablette.

Que la chambre est souvent le seul endroit propre à l’enfant, et qu’elle correspond en quelque-sorte à son domicile.

Progressivement, la chambre devient un lieu privé dans lequel les adultes doivent respecter l’intimité de l’enfant.

Ici aussi, il y a une question d’équilibre : on peut venir dans ta chambre passer l’aspirateur, mais on ne peut pas la fouiller pour lire ton journal intime, par exemple.

Que les tatouages et les piercing sont aussi des questions de la vie privée.

Rien n’interdit à un·e mineur de se faire un piercing ou un tatouage, mais une autorisation parentale est généralement demandée par le tatoueur.

Il faut rendre attentif le·la jeune aux questions d’hygiène et au caractère définitif et parfois préjudiciable d’un tatouage (notamment pour la vie professionnelle).


Article proposé par CIAO

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