Lorsque les préoccupations autour de l’alimentation, du poids et du corps occupent beaucoup de place et ont un impact sur la façon de se nourrir, sur le quotidien, les émotions et les relations sociales, il se peut que l’on souffre d’une forme atypique de trouble alimentaire.

Si les professionnel·les de la santé commencent à y être sensibilisé·es, ces troubles sont malheureusement encore trop souvent ignorés et mal pris en charge.

Cela peut entraîner des conséquences importantes pour la santé physique et psychique des personnes concernées.

Quelques exemples de troubles atypiques

  • Se restreindre constamment sans nécessairement être en sous-poids ou sans que cela n’influence les règles pour les femmes (anorexie atypique)
  • Faire des crises de boulimie de manière ponctuelle (boulimie atypique)
  • Adopter des comportements pour essayer de "compenser" lorsqu’on a le sentiment d’avoir trop mangé en jeûnant, en se faisant vomir ou en s’astreignant à des séances de sport intenses par exemple
  • Alterner des périodes de restrictions alimentaires suivies de périodes où l’on se "lâche"
  • Grignoter de manière régulière et compulsive sans pouvoir s’arrêter, etc.

Comment reconnaître un trouble atypique ?

  • Lorsqu’on est préoccupé·e de façon excessive par la nourriture, par son poids et par l’apparence de son corps et que cela influence fortement les émotions et l’estime de soi
  • Lorsque l’on est toujours insatisfait·e de son image, d’une partie de son corps ou qu’on a envie d’être toujours plus mince que ce que l’on est
  • Lorsque la nourriture devient une façon inadéquate de gérer les émotions ou un stress
  • Lorsque ces comportements et ces pensées entraînent une souffrance intérieure et impactent le quotidien et les relations.
N’attends pas pour en parler !
  • Si tu te questionnes sur ta relation à la nourriture et à ton corps, n’attends pas pour en parler autour de toi ou pour contacter un lieu où tu peux poser tes questions en toute confiance.

  • Rappelle-toi que tu n’es pas seul·e et que plus vite tu agis, plus rapidement tu peux en sortir.

Ces comportements sont à prendre au sérieux, car ils peuvent avoir des conséquences importantes et s’aggraver ou devenir chroniques si on ne s’en occupe pas.

En cas de doute, il vaut la peine de chercher de l’aide pour faire le point et déterminer, si nécessaire, ce qui peut être mis en place pour retrouver un lien apaisé avec la nourriture et avec son corps.

Un trouble alimentaire cache une grande souffrance.

On peut avoir la sensation que ce que l’on vit n’est pas si grave, qu’il y a pire, qu’il suffit d’un peu de volonté pour arrêter ces comportements.

Il est important de comprendre que le trouble alimentaire, quelle que soit sa forme, doit être "entendu" et pris en charge, car il indique une souffrance intérieure.

Un accompagnement aide à retrouver la confiance et l’estime de soi et permet peu à peu de comprendre les mécanismes qui ont mené à la maladie pour pouvoir s’en libérer.


Article proposé par Association Boulimie Anorexie

En savoir plus sur les partenaires de ciao.ch

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

Ouvrir les actions