Il arrive qu’une personne qui souffre d’un trouble alimentaire pratique du sport de manière intense dans le but de brûler plus de calories et de contrôler son poids. Elle le fait sans plaisir ni considération pour ses besoins ou sa fatigue et parfois, c’est une condition pour s’autoriser à manger ou compenser une crise de boulimie.

Ce comportement est une forme d’addiction au sport qui peut conduire à des blessures et à un état d’épuisement, d’autant plus inquiétant au moment de la puberté et de l’adolescence où les besoins du corps sont particulièrement importants.

Parfois, le trouble alimentaire conduit à un état physique tel (dénutrition, poids insuffisant) que la pratique du sport est interdite, car elle peut mettre sérieusement la santé en danger avec des risques d’épuisement et même d’arrêt cardiaque.

Si tu souffres d’un TCA et que tu pratiques du sport, prends conseil auprès d’un médecin pour t’assurer que tu ne prends pas de risque pour ta santé.

Le sport pour aller mieux

Pratiquée de manière douce et respectueuse de son état de santé, l’activité physique peut être une manière de renouer avec ses sensations corporelles, de retrouver le plaisir de bouger, d’être en lien avec d’autres et de ressentir du bien-être.

À toi de trouver ce qui te fait vraiment du bien, en dehors de toute pression ou de mode et dans le respect de ton état physique.

Les troubles alimentaires dans le milieu sportif

Il arrive que la pression d’atteindre des performances et un poids spécifique sans considération pour ses besoins réels conduise un·e athlète, professionnel·le ou amateur·trice, à développer un trouble alimentaire.

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Ces maladies sont plus fréquentes dans certaines disciplines où le poids joue un rôle important :

  • pour des critères d’esthétisme (comme la danse, la gymnastique, le patinage artistique, etc.)
  • à cause des catégories de poids ou
  • dans les sports d’endurance (comme l’athlétisme, l’escalade, la course à pied, le vélo ou le ski alpinisme, etc.).

Dans ces milieux, la pression sur le corps et le fait d’adopter un régime alimentaire strict sont souvent tellement normalisés que cela peut rendre invisible un trouble alimentaire qui met réellement en danger la santé de l’athlète.

Certain·es entraîneur·euse·s ou parfois l’entourage contribuent à renforcer cette pression par des remarques et des exigences qui ne respectent pas les besoins fondamentaux et les particularités de chaque sportif·ve.

Quand s’inquiéter ?

Ces signaux indiquent un rapport perturbé avec l’alimentation et un fort risque de trouble alimentaire :

  • des idées qui tournent de façon obsessionnelle autour de l’alimentation, du poids et de la performance
  • le non-respect de ses besoins en matière d’alimentation et de récupération
  • une tension intérieure quasi-permanente
  • la perte de la notion de plaisir
  • l’évitement des moments festifs et sociaux
  • une tendance à l’isolement.
Si tu te sens concerné·e, n’hésite pas à en parler autour de toi.

Il existe des psychologues du sport sensibilisé·e·s à ces thèmes qui peuvent t’accompagner.

Surtout n’attends pas et ne minimise pas.

On croit parfois que les choses iront mieux avec le temps. En réalité, si on ne fait rien, le risque est grand que le trouble alimentaire s’installe avec des conséquences qui peuvent fortement impacter ta santé et tes performances à moyen et long terme.

Pour aller plus loin :

Émission RTS On en parle : Les sportif·ve·s plus souvent victimes de troubles alimentaires
L’Association Boulimie Anorexie a consacré un numéro spécial sur le thème Sport et troubles alimentaires


Article proposé par Association Boulimie Anorexie

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