Trois premiers pas vers la guérison d’un trouble alimentaire

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#Se sentir légitime à demander de l’aide

Reconnaître sa propre souffrance et le fait qu’on a besoin et le droit d’être aidé·e est une étape essentielle.

Peut-être souffres-tu d’un trouble alimentaire, mais tu penses que tu n’es pas vraiment malade. Tu minimises en estimant qu’il y a bien pire et qu’il te suffit d’un peu de volonté pour t’en sortir.

Plus tu demandes de l’aide rapidement, plus tu augmentes tes chances de te libérer totalement et durablement de la maladie.

Tu n’es pas seul·e à vivre cela.

Les tabous et les préjugés autour des troubles alimentaires peuvent renforcer cette croyance que ce n’est pas si sérieux et qu’il s’agit simplement d’une question de volonté.

Mais cela n’est pas correct !

#Oser parler

Il est possible que tu n’oses pas parler parce que tu ressens de la honte et de la culpabilité. Tu peux avoir peur d’être jugé·e ou incompris·e.

C’est pourquoi il est important de t’ouvrir à une personne de confiance ; pas besoin de lui donner tous les détails de ce que tu vis si tu n’es pas à l’aise avec cela.

L’essentiel est que tu puisses évoquer ta souffrance et les difficultés que cela provoque dans ta vie.

À qui parler ?

Cela peut être par exemple à un membre de ta famille, un·e adulte de confiance, ta·ton médecin, un·e thérapeute ou à une association spécialisée dans les TCA.

Il existe aussi des groupes de parole qui t’accueillent sans jugement et dans lesquels tu peux t’exprimer librement si tu le souhaites ou simplement écouter les témoignages d’autres personnes qui vivent des difficultés semblables.

#Se faire accompagner

Pour cela, il est important de se faire accompagner par un·e ou plusieurs professionnel·les.

Rappelle-toi que les troubles alimentaires sont des maladies complexes et que pour s’en libérer, cela prend parfois du temps. C’est un parcours personnel passionnant et exigeant, parsemé de victoires et de rechutes aussi.

#Pourquoi se faire accompagner ?

L’accompagnement d’un·e professionnel·le apporte un soutien et un regard extérieur pour considérer les choses sous un autre angle et te permettre peu à peu d’identifier tes peurs, tes croyances et les difficultés qui peuvent freiner ton chemin vers la guérison.

#Par qui se faire accompagner ?

Les troubles alimentaires ont un impact autant sur le plan physique que psychique.

Selon ta situation personnelle, tu peux par exemple te faire accompagner à ces différents niveaux :

Un suivi médical auprès d’un·e médecin généraliste, un·e infirmier·ère ou un·e naturopathe par exemple, pour vérifier ton état de santé et déceler d’éventuelles carences qui pourraient avoir des conséquences néfastes si elles ne sont pas prises en charge.

Un suivi thérapeutique pour mieux te connaître, apprendre à accueillir tes émotions, identifier tes ressentis et tes besoins et y répondre de manière correcte.

Cette démarche amène à être plus en paix et en accord avec toi, apaise les peurs et renforce ta confiance en toi.

Ce travail peut se faire seul·e ou en groupe, avec un·e psychothérapeute ou par le biais d’autres approches comme l’art-thérapie ou les thérapies corporelles.

Un suivi focalisé sur l’alimentation avec un·e diététicien·ne ou un·e nutritionniste, formée dans ces maladies, pour examiner tes croyances et tes peurs liées à la nourriture.

En te reliant à tes sensations, à tes besoins, à tes envies, la nourriture peut alors (re)devenir source de plaisir et de vitalité.

#Où trouver de l’aide ?

VS - L'Association Faim de Vivre
JU - L'Association Ana Mia
VD - abC – Centre vaudois anorexie boulimie et la DISA.
GE - Espaces de soins pour les troubles du comportement alimentaire (ESCAL), Alimentation et Nutrition chez l'Enfant et l'Adolescent (AliNEA) et la Consultation ambulatoire de santé des adolescents et des jeunes adultes (CASAA).
NE - Centre Neuchâtelois de psychiatrie, programme spécifique de soin des troubles des conduites alimentaires de type anorexie et/ou boulimie.
FR - Réseau Fribourgeois de Santé Mentale (RFSM).

Tu trouveras encore des adresses de lieux de soins par région sur le site de l’Association Boulimie Anorexie.