Une envie de suicide

Réponses

• Par dashdash (Fille / 2007 / Suisse, Valais) le 5 avril 2022 à 07:41

  si tu fais semblant jamais ta souffrance peux arriver à une personne qui peut réellement t'être utile. va parler a un psy ou a tes parents.De plus amuse toi un peu

  dash dash 😝 tjr la pour toi si tu as besoin de reparler

• Par bellamm (Fille / 2002 / France) le 6 avril 2022 à 10:44

  Salut MisterK, est ce que tu connais la cause de ton mal être ? Tes études ? T'es relations amicales/ amoureuse ? Ta famille ?
  Je traverse a peu près la même chose en ce moment... Je suis là si tu veux parler 🙂

• Par MisterK (2002 / France) le 11 avril 2022 à 19:57

  Salut MisterK, est ce que tu connais la cause de ton mal être ? Tes études ? T'es relations amicales/ amoureuse ? Ta famille ? Je traverse a peu près la même chose en ce moment... Je suis là si tu veux parler 🙂

  (modéré pour non respect des conditions d'utilisation)

• Par neutre (Fille / 2006 / France) le 3 avril 2023 à 19:46

  Je ressens un vide, physique, entre mon estomac et mon palais. Ce vide passe par mon coeur et l'entour, comme un brouillard glacial. Quand je mange, je réchauffe et dissipe ce brouillard. Pendant quelques temps mon cœur se réchauffe et je me sens mieux. Je ressens de l'excitation a l'idée de manger, de comment je vais me préparer quelque chose.
  Mais je n'aime plus mon coeur comme ça. Depuis ma perte de poids, ou je me suis habitué à un nouveau physique, ou j'avais confiance, quand ma vie avait changée, je ne supporte plus le corps que j'ai depuis mes crises. Depuis le moment où j'ai passé un appel à l'aide, ou j'ai craqué, et où on m'a dit de manger, je ne fais que ça pour aller mieux. Je me sens incroyablement seule. J'ai le sentiment que je le serais toujours et que personne ne pourra jamais vraiment être avec moi.
  J'essaie de comprendre : peut-être que ça vient de mes frères et ma soeur, partis trop tôt, ou de mes parents divorcés qui m'avaient pourtant promis que ça j'arriverai jamais. Ça fait mal. J'ai, enfaite, été abandonnée très tôt, je me suis habituée à être seule. Le matin, avant l'école, quand je mangeais seule dans la cuisine, ma mère qui était malade, mon père qui travaillait matin midi et qui rentrait fatigué le soir, [supprimé pour garantir l'anonymat] qui était malade aussi, comme maman, et qui voyageait tout comme ma soeur que j'aimais tant, qui partait au bout du monde et pour qui je pleurais le départ a chaque fois, et [supprimé pour garantir l'anonymat] qui était la sans pour autant exister... C'était le "colocataire" qui avait son appart dans sa chambre en face de la mienne.
  Oui, chacun des membres de ma famille est dans mon coeur comme un coup de couteau créant une blessure ouverte, depuis mon enfance, et qui n'a cessée de saigner avec les années, puis qui s'est empirée avec une promesse non tenue de la part de mes parents, moi qui pensait pouvoir compter sur eux.
  Mais je ne peux pas pour autant leurs en vouloir. Je sais, malheureusement, que chacun a souffert de son côté. La bipolarité pour ma mère et mon frère le plus âgé, mon père qui devait tout gérer, ma soeur qui a dû endurer son stress et de nombreuses peines et mon deuxième frère, le second, qui vivait et souffrait dans l'ombre.
  Quand je suis née en dernier, 15 ans après mes 2 frères et ma soeur, j'étais le rayon de soleil, le "sauveur de leur misère" qu'ils ont fini par oublier. Ils m'aiment chacun de leur côté, de loin. Chacun avec leur vie plus importante, j'ai grandi en les regardant, en essayant de reproduire pour les comprendre et me sentir moins seule. Mais j'ai vite compris qu'il ne s'agissait pas d'eux mais de moi, qu'il fallait que je crée mes projets, mes ambitions.
  Alors je l'ai fait très vite, très rapidement j'ai essayé, mais j'étais trop jeune. J'ai eu des phase ou de ma vie ou j'ai essayé être comme l'un d'eux. En combinant l expériences, les compétences, les connaissances, et encore plus d'expérience et de compétences et de connaissances et ainsi de suite...
  Tout ça pour être reconnue, réussir à parler avec eux sans me sentir trop jeune ou trop bête.
  J'ai vécu en décalé avec eux, comme j'étais trop jeune, mais aussi avec les enfant de mon âge, qui n'avaient pas la même perspective de vie. J'étais dans une bulle entre les deux. J'ai donc fait pleins de choses incroyables sans vraiment les vivres pour moi, puisque je pensais qu'il fallait que je correspondes aux conseils donnés par mes frères et ma soeur et mes parents, qui étaient nombreux puisqu'ils pensaient tout différemment. Mais je voulais aussi m'intégrer avec ceux de mon âge que je ne comprenais pas. Donc je cherchais ma place, sans jamais vraiment la trouver.

  Il y a quelques mois, je me suis réveillée. Pour la première fois j'ai pris le temps d'être égoïste, de penser à ce que je suis, ce que je vaux.
  Mais aujourd'hui j'ai envie de mourir, de m'enterrer vivante ou morte. C'est la seule fin possible. Message a ma mère : coucou, je suis désolé j'ai encore mangé cette aprem.. Je t'assure je me sens vraiment pas bien, incompétente.. j'ai plus goût a ma vie. Je me sens comme un tas qui se déplace sans but. J'ai repensé à ce que tu m'as dit ce matin a propos de la caissière(comme j'ai pas réussi à partir en cours ce matin), et je me dis que j'ai enfaite vraiment pas ma place ici.

  Ça fait plusieurs mois que j'ai ouvert les yeux sur la situation, et ça je fais que s'empirer.
  Je sais pas si je suis fait un long burn out ou une longue dépression et que j'arrive à me forcer et être forte malgré mon état, ou si je suis juste incapable et que j'ai rien de tout ça. Après j'ai pleins de symptômes qui me font très peur comme de grosse pertes de mémoire, la nourriture qui est la seule chose qui me fait un peu de bien, le goût a rien, me sentir absente/perdue... j'arrive même pas à prendre une douche.
  Mince ou ronde, je me sens pas bien. Mince je me sens pas moi même, comme si je méritais pas ce corps, trop ronde je me sens encore moins bien, perdue sous ce tas de graisse que je dois porter à longueur de journée. Je me sens a l'intérieur d'un corps qui n'est pas le mien, sauf qu'à l'intérieur c'est le vide qui prend toute la place.
  Je veux juste que ça s'arrête.