Multitude de problèmes et manque de confiance en moi

Tu as une « multitude de problèmes » (familiaux, relationnels et estime de soi). Parallèlement, nous constatons que tu as aussi en toi des compétences précieuses. Il est donc bon de ne pas les oublier.

Parmi celles que tu montres ici, il y a la compétence d’introspection (tu poses un regard analytique sur ce que tu vis), tu cherches des solutions et sais aussi demander de l’aide quand tu en as besoin. Tu sais aussi très bien t’exprimer malgré ta difficulté à exprimer et montrer tes sentiments. Tu as donc déjà en toi les « outils nécessaires » pour améliorer l’expression de ce que tu ressens. Ce qui semble être à renforcer, c’est la confiance : confiance en toi et confiance que tu accordes à tes proches.

Tu parles de ton complexe d’infériorité. Nous préférons parler d’un manque d’estime de soi. C’est un peu la même chose mais les solutions se présentent peut-être un peu différemment.

L’estime de soi est faite de l’amour que l’on se porte à soi-même. Plus tu vas t’aimer, plus tu auras confiance en toi et plus ton estime de soi sera solide. Pour apprendre à t’aimer à ta juste valeur, il est important de porter un regard positif sur toi-même.
C’est ce que nous avons fait en introduction à cette réponse : Dans ta question, tu parles de toi sous un angle négatif alors que de nombreux points sont très positifs. Il est donc précieux que tu motives et renforces ton regard bienveillant et positif.

Ce qui est bien, c’est que l’estime de soi peut toujours être renforcée. Tu trouveras en annexe de nombreux conseils pour le faire. Nous t’invitons à les lire et à pratiquer quotidiennement ceux qui te parlent le plus.

Pour améliorer l’expression de tes sentiments et sortir « du blocage » dont tu parles, nous t’invitons à prendre régulièrement un temps d’introspection émotionnelle : qu’est-ce que je ressens dans cette situation ? Quelles sont mes émotions ? Quels sont mes besoins ?

Car pour pouvoir exprimer, il faut déjà savoir reconnaitre et identifier tes émotions (être en contact avec ce que tu ressens). Cela s’apprend et il est possible de développer ce type de compétences.
Plus tu seras conscient de tes émotions, plus il te sera facile de parler avec tes ami·e·s de ce que tu vis.

Tu as des ami·e·s de longue date. Il est important que tu puisses leur faire confiance. Si vous êtes ami·e·s depuis si longtemps, c’est qu’ils t’aiment et t’apprécient. Ils ne vont certainement pas t’aimer moins si tu leur parles de manière plus intime. Afin de développer cette confiance, nous te suggérons d’en parler avec ton/tes ami·e· les plus proches. Tu peux par exemple trouver une occasion pour partager avec lui/eux le constat que tu fais ici : « on se connait depuis tellement d’années et je me rends compte que j’ai de la difficulté à parler de mes problèmes alors que vous êtes les personnes en qui je le plus confiance. J’aimerais bien pouvoir faire autrement ». Cette phrase n’est naturellement qu’un exemple.

La confiance se développe aussi au travers du partage. En partageant des expériences intenses (sports, voyages, loisirs, musique…) il est possible de renforcer la confiance relationnelle. Nous t’invitons donc à trouver une activité de groupe qui te plait.

La pratique de la méditation ou du yoga par exemple peuvent aussi participer à améliorer ton bien-être. Si ce type d’activité te plait, nous t’encourageons à les pratiquer régulièrement.

Les consommations comme l’alcool ou les drogues offrent parfois des « pauses » dans le mal être. Les effets de ce type de produits permettent momentanément d’oublier les problèmes, de se sentir bien et d’avoir moins de barrières relationnelles. C’est donc très tentant. Le problème est que ces « pauses » finissent souvent par provoquer encore plus de problèmes. Problèmes de dépendance, de santé et aussi problèmes psychologiques. Nous t’encourageons donc vivement à prendre soin de toi et à limiter, si ce n’est complètement, au maximum leur usage.

Tu dis aussi avoir des pensées noires et suicidaires. Ce point nous inquiète particulièrement. Nous te rappelons que le suicide n’est jamais une solution, c’est une fin irréversible. Si ces pensées redevenaient envahissantes, il serait alors vraiment important de demander de l’aide à ton·ta psy ou d’appeler le 144.

Nous restons à ton écoute et te souhaitons le meilleur,