Question (Fille / 2006)

Bonjour,
j’ai une peur gigantesque de mourir, pas de la mort en elle-même, mais du vide et l’infinité de temps que ça représente une fois qu’on s’en va… Une fois qu’on est mort, c’est fini, plus rien, et le temps avance, on ne peut rien y faire… Ne plus rien faire, plus jamais jamais jamais me terrifie, j’y pense tout les soirs, et quasiment tout les morts je pleure pendant 1h dans mon lit. Chaque moment où je suis seule j’y pense, je sais que cette pensée ne peut pas disparaître, mais qu’est-ce que je pourrais faire pour éviter d’y penser tout le temps ? Je ne crois malheureusement a aucune réincarnation ou choses du genre…

Réponse

Tu as peur de la mort... comme tout le monde ! Qu'y a-t-il après la mort ? C'est certainement la grande question que l'être humain se pose depuis la nuit des temps et il est naturel que tu n'y fasses pas exception. Bref, tu n'es pas bizarre.

Les religions ont développé des discours sur la mort pour essayer de répondre à cette question, c'est peut-être pour cela que tu précises que tu ne crois pas en un au-delà, c'est-à-dire une vie après la mort ; cette croyance est tout à fait respectable et partagée par beaucoup de monde. 

Donc, si tu penses que la vie se termine un jour sans perspective, as-tu déjà songé à ce merveilleux cadeau qu'est la vie, ta vie ? Comment se fait-il que deux personnes humaines ont donné naissance à une nouvelle personne, c'est-à-dire toi ? En fait, ce n'est pas le fait de mourir qui est exceptionnel dans la nature, mais c'est celui de vivre. C'est un miracle, le miracle de la vie.

En outre, demande-toi si tu as plus peur de mourir ou de disparaître dans la mémoire des autres ou encore de voir mourir des personnes qui te sont proches... Car lorsqu´on rend son dernier souffle, on n'est plus là pour se voir mort et le temps n'a plus d'importance. Ce sont les personnes autour qui sont dans le deuil et qui pleurent la personne disparue. A ce moment-là, c'est important de ne pas rester seule, de trouver une oreille à qui parler : un.e ami.e, un.e proche, un.e membre de la famille, car ça fait très mal, mais il est possible de survivre à une telle épreuve et même d'en ressortir plus fort.

Nous espérons que ces quelques lignes t'aideront à appréhender cette grande question avec plus de sérénité. N'hésite pas à revenir nous solliciter.

Dernière modification le 21 novembre 2021

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