Est-ce qu'un jour ça s'arrêtera ?

Sans cause apparente, vous vous sentez mal depuis deux mois, et vous avez développé une anxiété, en particulier dans les lieux publics. Vous êtes suivi par une psy depuis peu, mais ne voyez pas de changements pour le moment, et êtes inquiète de ne pas réussir à sortir de cette situation difficile et douloureuse.

Il arrive parfois que l'on développe de l'anxiété suite à un événement difficile. Dans d'autres cas, cette anxiété grandit petit à petit, sans élément déclencheur, et cela devient un cercle vicieux comme vous avez pu le remarquer, car elle conduit souvent à éviter des situations qui nous font peur (les situations pouvant mener à une crise d'angoisse par exemple). Que vous voyez ou non une cause claire, il est dans tous les cas important d'obtenir de l'aide pour aller mieux.

Les différentes démarches que vous avez entreprises (aller chez le médecin, consulter une psy, écrire à ciao) montre que vous êtes sur la bonne voie pour obtenir du soutien et trouver des solutions à votre mal-être. Vous avez été capable de percevoir votre souffrance et d'en parler, et c'est un grand pas important ! Mais c'est un chemin qui prend un peu de temps, qui demande un travail sur soi, et qui ne peut donc pas se faire en quelques semaines seulement. Il est donc normal que vous ne voyiez pas encore d'améliorations.

Lors d'une thérapie, une relation de confiance se crée plus ou moins rapidement entre le·la psy et la personne qui consulte. Cela demande un peu de temps, et il est donc normal qu'en une seule séance, vous ne voyez pas encore d'effets positifs. Nous vous encourageons à parler de ce sentiment de sombrer à votre psy lors de votre prochain rendez-vous. Vous pourrez mieux définir ensemble vos besoins et objectifs pour la suite. Il arrive également qu'au bout de quelques séances, la personne qui consulte ne se sente pas en confiance avec le·la psy, ou que sa façon de travailler ne lui convienne pas. Trouver un·e professionnel·le qui vous convienne peut ne pas se faire du premier coup, et si c'est votre cas, vous pouvez tout à fait lui l'exprimer et vous référer à quelqu'un d'autre.

Vous dites que vous vous sentez soutenue par votre famille et vos ami·e·s, mais qu'il ne semble pas comprendre ce que vous ressentez, et que vous avez peur de leur en parler. Chaque personne qui vit de l'anxiété la vit différemment, chacun·e a sa manière d'exprimer sa souffrance. Parler de ce qui ne va pas peut être effrayant, mais c'est pourtant la meilleure façon de les aider à vous comprendre et à vous soutenir au mieux, au plus proche de vos besoins. De plus, cela peut-être soulageant pour la famille de comprendre le vécu de l'autre, même s'il est difficile, car ils perçoivent probablement votre souffrance sans la comprendre.

S'il est trop difficile pour vous de vous confier en face à face, y a-t-il des personnes de confiance à qui vous pourriez écrire un message, téléphoner, écrire une lettre ? Tous les moyens sont bons pour exprimer ce que vous vivez, du moment qu'ils vous ressemblent et vous mettent à l'aise.

CIAO reste à votre écoute et vous encourage dans ces démarches,