Question (Fille / 2004)

bonjour
tous les jours je pense à me suicider. Je me donne un laps de temps de un an. Ces pensées viennent le soir.
Je me déteste. Je pense au fond que je suis une bonne personne. Mais je pense aussi que non, étrange mais sérieux. Je me sens égocentrique et narcissique. Je me déteste. Mon Beau-père aussi me rappelle régulièrement que je suis ''orgueilleuse, qu'est-ce que t'es orgueilleuse''. J'ai l'impression qu'il me dit aussi ces choses quand je ne vais pas dans son sens. quand je ne suis pas d'accord avec lui. ça fait des années qu'on me répète cela. Je pense qu'il y a du vrau, sinon on ne me le dirai pas.Je me sens perdue. Je ne sais pas qui me veut du bien ou du mal. Je me méfie de lui, j'ai l'impression qu'incosciemment il veut me détruire. Mais le fait est que je suis assez susceptible et lui une véritable merde en terme de communication.

Bref les choses vont et plus les mois passent, plus je me rends compte qu'ill ne faut pas parler. Chaque fois que je dis ou raconte des choses il m'arrive des emmerdes. Je crois que la solution est dans le silence.Je ne me révolterai plus. Ou peu. C'est une question de survie. Et ce que je pense ou je vis, je n'en parlerai plus jamais. je me suis promis, et je m'en mords les doigts actuellement, car je viens de ne pas suivre cette règle (avec mes parents, juste avant).

Je veux mourir. Plus rien ne me donne envie d'être ici, je me sens perdue, un fantôme trop mauvais. Je me sens mauvaise jusqu'au fond de l'âme. Je suis male. Je suis une mauvaise personne. J'ai trop de défaut, je ne suis qu'un talon d'Achille,j'ai pas le corps. Je suis son talon seulement. On me parle comme si y avait une mission spéciale, comme si je devais absolument ''m''améliorer, changer, et bien évidemment écouter les conseils de trucs muches pour avancer dans ma vie''.

La vie n'est qu'une erreur. Un piège. quand on se fait prendre on a mal. et on meurt. certains plus vite que d'autres.

j'ai commencé à écrire les brouillons de mes lettres d'adieu. Juste pour le fun, sans vraiment y croire.

Réponse

Nous avons lu ton message avec attention et il nous a beaucoup touché. Nous entendons que tu souffres énormément et que tu sens « perdue ». Tu nous dis penser à te suicider tous les jours et avoir commencé « à écrire des brouillons de lettres d’adieu », ce qui nous inquiète pour toi.

Tu nous expliques aussi que tu as essayé de parler de ton mal-être avec tes parents : malheureusement, cela ne semble pas s’être bien passé, ce qui te fait penser que tu dois à présent garder les choses pour toi. En effet, tu nous expliques croire « que la solution est dans le silence ». Nous tenons à te rappeler qu’au contraire, il est important de ne pas rester seule avec ta souffrance, qui mérite d’être entendue. Garder tout pour soi est très lourd, au point que des pensées suicidaires peuvent survenir.

Tu as bien fait de nous écrire sur ciao, c’est un pas courageux de ta part et nous souhaitons te soutenir dans ce sens. Même si cela peut te sembler difficile au début, parler de ce que l'on ressent, mettre des mots sur ce qui nous blesse, peut aider à se sentir moins seul.e. Ainsi, nous aimerions t’encourager à prendre contact avec un.e professionnel.le de la santé au plus vite, par exemple ton médecin traitant ou un.e psychothérapeute. Iels sont là pour t’offrir une écoute sans jugement, t’aider à sortir d’un schéma de pensée négatif et à retrouver petit à petit l’espoir que les choses peuvent s’améliorer.

Tu as également la possibilité d’appeler la Ligne Ados au 022/372.42.42  24h/24 7j/7. C’est une ligne d’écoute pour les jeunes qui peuvent présenter des idées suicidaires et/ou passer par un moment de mal-être important, auxquels des professionnel.le.s répondent à tout moment.

Si tes idées suicidaires deviennent trop importantes, il faut te rendre aux urgences de l’hôpital le plus proche de chez toi afin d’y être mise à l’abri.

Ciao te soutient dans ces démarches et reste à ton écoute,

Dernière modification le 19 juin 2023

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Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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