Diffusion de nudes et réputation au CO, que faire ?

Ce garçon avec qui tu parlais a diffusé des photos de toi alors que tu ne te rappelles pas lui les avoir envoyées. Que tu aies fait des nudes ou pas, ce que ce garçon a fait en partageant des photos est très grave et interdit par la Loi !

Tu le sais peut-être déjà, la majorité sexuelle en Suisse est fixée à 16 ans. Cela veut dire que faire des nudes, en posséder, les partager avant 16 ans est illégal. Dans cette situation, même si tu avais fait des nudes avant 16 ans, tu es la victime de la diffusion et, tu nous le dis, cela atteint ta réputation et a même cassé tes relations avec tes potes. Même si ces photos ne sont pas des nudes, ton image t’appartient et personne n’a le droit de partager des photos sans ton autorisation.

Que peux-tu faire ?
Tu as raison, il doit supprimer ces photos. Tu dois avoir conscience que, même si les photos sont supprimées, il est impossible d’être certain∙e∙s qu’elles le sont toutes. Par contre, en parlant et en agissant pour rétablir ta réputation, nous sommes confiant∙e∙s que ces photos auront moins d’impact sur toi.

Nous te proposons différentes pistes.
Pour commencer, nous t’encourageons à partager ce qu’il se passe avec des adultes de confiance, tes parents ou des proches. Tu as le droit d’être protégée et soutenue par les adultes. Cela est peut-être gênant vu que les photos sont des nudes, mais dans cette grave histoire, tu es la victime. Si tu avais fait ces photos, ce n’est certainement pas pour qu’elles soient partagées avec tout le CO.

Ensuite, si tu as encore des possibilités de parler à ce garçon, tu peux lui écrire que ce qu’il fait est illégal. Tu l’informes qu’il a le choix : soit il se débrouille pour effacer ces photos, les faire effacer à ses potes et s’excuser publiquement, soit tu vas porter plainte.
En même temps, si tu as reçu des messages insultants, si tu as des copies de ces photos, fais des captures d’écran. Ces preuves te seront utiles pour porter plainte. Les adultes à qui tu en auras parlé pourront t’accompagner à la police ce qui peut être plus facile.

À la rentrée scolaire, même les semaines avant, nous t’encourageons à prendre directement contact avec le médiateur ou la médiatrice, l’infirmier∙ère ou l’éducateur∙ice. Si l’école est au courant de ta situation qui est devenue du harcèlement, les adultes qui y travaillent vont pouvoir te soutenir et, par exemple, faire intervenir la police, mettre en place des groupes de paroles ou d’autres choses.

Tu as fait une première étape très importante dans ce qu’il t’arrive : ne pas rester seule et chercher de l’aide pour trouver des solutions. Continue, c’est courageux et très important, car tu as le droit d’être en sécurité et d’avoir des potes.

N’hésite pas à revenir vers nous si tu en as besoin,