Ma vie est une réelle horreur psychologique et je n'en peux plus
9 janvier 2024
Question (Garçon / 2004)
Ma vie est une réelle horreur psychologique et je n'en peux plus, je n'en peux plus d'être discriminé, jugé, malade et de vivre sans arrêt des injustices...
Tout à commencé à mes 10 ans où j'ai commencé à me faire harceler par tous le monde dans mes deux classes de 6ème année, pour une raison dont j'ai juste beaucoup trop honte pour le dire à qui que ce soit (ma psychologue, mes parents, ...). Ensuite j'ai déménagé et j'ai continué à me faire harceler, car j'étais toujours seul et ce jusque à mes 16 ans, pendant toutes cette période j'ai pensé de nombreuses fois au suicide, mais j'ai trop peur de passer à l'acte.
A mes 15 ans j'ai aussi découvert ce qui va faire que tout le reste de ma vie est, et sera toujours injuste: je suis autiste, épileptique (qui ma valu une grosse opération au cerveau et du coup des pertes de mémoires) et une malformation de la mâchoire qui va nécessiter encore (pour la 2ème fois) une grosse opération qui va me défigurer pour le reste de ma vie.
Après m'en être tiré de cet enfer avec ces enflures de camarades de classes je pensais que je pourrais commencer une "nouvelle" vie et je me trompais totalement... Voulant faire un apprentissage de laborantin en chimie j'ai postulé dans toutes les entreprises du canton pendants 5 ans (10-11ème année d'école obligatoire + 3 ans de gymnase). A chaque fois je réussissais bien les tests théoriques, mais les tests pratiques étaient complètement injuste avec cette épilepsie de m... (ça me rendait trop lent et imprécis), après il y avait l'entretien.... encore pire avec cet autisme que je haïrai toute ma vie. Bref... en résumé que des injustices et des jugements portés à cause de mes maladies, rien que pour tous les efforts que j'ai fourni, la persévérance que ça me demande et le manque de reconnaissance, ça me donne envie de me suicider
Finalement je suis allé au gymnase et la aussi c'était pas possible, déjà tous mes camarades n'étaient que des imbéciles (rien d'autre à dire là-dessus), mais avec mes prof... là j'avais l'impression d'être dans la discrimination la plus totale :
1. Mon prof de français (il savait que je suis autiste et que donc j'ai des difficultés du langage mais) ne faisait absolument rien pour m'aider, même en ajoutant du temps supplémentaire et en reformulant les questions, ça ne m'aidait pas.
2. Ma prof de géo qui voulait qu'on apprenne tous les pays du monde entier, déjà que je trouvais ça complètement ridicule et que je n'avais pas les capacités mémorielles, elle ne faisait rien pour m'aider.
3. Finalement, ma prof de biologie cette pé***se, alors qu'on était en ECG (donc en VG) elle nous enseignait comme si on était des élèves d'université; 100% de prise de notes, aucun objectifs, un manque de temps pas possible aux tests et une moyenne de classe de 2,5. Ça c'est le genre de personne que je comprends pas comment elle a pu/voulu devenir prof: aucune notion pédagogique et aucune remise en question.
Bref, ça m'a rendu fou, anxieux, une perte totale de confiance et rageux envers tout le monde..., j'ai arrêté de travailler car ça servait complètement à rien (je travaillais + que tous les élèves de ma classe, pourtant que finissais que la moitié du test ou même quand j'avais de bon espoirs je recevait un 1,5) et je suis parti en dépression au milieu de la 3ème année, juste avant les examens... tout ça, toute cette souffrance, pour rien... tuez-moi...
Après c'est aux scouts que j'ai vécu deux horreurs (alors que ça fait 8 ans que je suis là...):
1. On a fait un test théorique et pratique (géo, nœuds, histoire du scoutisme et secourisme) pour gagner un badge, j'étais hyper motivé et j'ai bossé comme un taré. Pourtant quand j'ai fait le test j'ai eu le temps de faire seulement la moitié des postes et les gens qui ont organisés ça, n'ont même pas eu la présence d'esprit de me donner plus de temps, du coup je vais devoir refaire (mais où est l’utilité de bosser à fond si il n'y a aucune reconnaissance???) AU SECOURS JE VEUX CREVER...
2. Je voulais partir pour un camp Européen qui aura lieu en Norvège pendant l'été, on a déjà fait un weekend d'organisation avec les 200 autres scouts de suisse qui voulaient y aller et je suis hyper motivé à y aller...
Pourtant juste avant Noël j'apprends qu'ils vont devoir réduire l'effectif de 40% du coup je pars en vacances dans un stress monumental et je prie tous les soirs pour y aller (j'ai aucune croyances religieuse en disant ça). Du coup pour réduire les effectifs ils disent qu'ils vont procéder à un moyen équitable pour tous le monde: un tirage au sort (je tombe de ma chaise car c'est un camp Européen et pour les 16-23 ans et comme j'ai 19 ans je ne pourrai pas le refaire comme participant...). Et naturellement, comme la malchance me colle au cul (pardon de l'expression) je suis tiré au sort, je l'apprends le soir de la rentrée à 23h...
Je deviens une coquille vide, mourante, plus aucune envie de faire des activités, aucune future vie professionnelle, malade (rien qui va me tuer mais quand même...), aucun ami, rongé par la malchance et les injustices, aucun lien avec personne, des politiciens complètements timbrés qui foutent la guerre partout dans le monde, une société de merde qui n'arrête pas de fumer et qui tue notre planète avec le réchauffement climatique et les animaux.
Vraiment... je n'ai aucunement envie de continuer à vivre (personne me comprends) et je ne vois juste plus aucun sens à la vie... JE VEUX MOURIR
Réponse
Nous sommes très touché·e·s d'entendre ce que tu as vécu jusqu'à aujourd'hui. Dans ton message, tu exprimes avec beaucoup de clarté et d'émotions ce à quoi ressemble ton quotidien, et nous sommes désolé·e·s qu'il en soit ainsi ! Nous imaginons que cela n'a rien de facile, et que cette situation te pèse beaucoup.
Oui, c'est injuste. Toutefois, ce que nous observons, c'est que tu as fait preuve d'énormément de courage et de patience jusqu'à aujourd'hui. Tu as tenu le coup, tu n'as pas baissé les bras malgré les difficultés sociales que tu as rencontrées, d'autant plus que vivre avec de l'autisme et de l'épilepsie est déjà un challenge en soi. De plus, tu es encore là à demander de l'aide. Nous espérons que d'autres personnes qui traversent la même chose que toi auront la chance d'apprendre qu'il est possible, même si très difficile, de persévérer malgré les obstacles. Tu peux être fier du bout de chemin que tu as entamé vers le mieux, et que tu continues de jour en jour.
Nous sommes dans un monde ou souvent, le manque d'informations sur les troubles mentaux induit les gens à agir de la mauvaise façon. Que ce soit pour tes professeurs ou tes camarades, nous pensons que la non-conscience de ce que tu traverses a sans doute un rôle dans leur manière de faire avec toi. Cela n'excuse en rien le fait que les cours ne soient pas adaptés, par exemple, mais cela explique peut-être un peu pourquoi les professeurs ne savent pas vraiment comment adapter leurs pratiques. C'est pourquoi, dans ton cas, nous aurions envie de t'encourager à te détacher de ce que les gens pensent ou font, et de ne pas le prendre personnellement. Nous sommes conscient·e·s que cela est simple à dire et difficile à appliquer, mais cela soulagerait probablement quelque peu ta souffrance.
Finalement, si tes pensées suicidaires deviennent envahissantes, n'hésite pas à contacter le 147, numéro gratuit et disponible 24h/24 et 7j/7. Les urgences de l'hôpital sont aussi à ta disposition en cas de besoin. Des personnes sont là pour t'écouter et t'apporter leur soutien ! Aussi, n'hésite pas à en parler à une personne de confiance de ton entourage, car ta souffrance mérite d'être entendue.
Nous sommes de tout cœur avec toi et restons à ton écoute.
Prends soin de toi et reviens quand tu veux,
Ces questions peuvent t’intéresser
voir plusJe pense mettre fin à mes jours
bonjour, cela fait des semaines/mois que je pense à mettre fin à mes jours. Avec mes parents ça ne vas pas à la maison ils disent tout le temps que je ne fait pas d'efforts, etc..…
Je me fais vomir et je me mutile, je ne sais pas comment arrêter
Bonsoir Quand j’étais petite mon grand frère qui souffre d’autisme me frappait beaucoup. Plus que ce que mes parents pensaient. Ça m’a fait perdre confiance en moi mais je n’ose …
Je ne sais pas quoi faire pour l'aider
Bonjour, Ma meilleure amie est dans le mal depuis un certain temps. Je vous explique tout : Elle habitait en France mais elle a déménagé en suisse depuis 2 ans car son père avait …