Question (Fille / 2006)

Bonjour
Alors enfaîte je voulais savoir quelque chose
Enfaîte j'ai un meilleur pote depuis la primaire et un jour on était assis sur un banc et il a commencé à me caressé la cuisse ducoup je l'ai remballe je voulais pas il ma mis un coup de poings et il est partie puis après on s'est revue et voilà on avait oublié on était au collège assis sur un banc il a mis un pull sur mes jambes et a commencé à mettre sa main dan son pantalon il m'a caressé la cuisse puis il a rentré sa main dans ma cullote et ma doigter et enfaîte j'étais complètement paralysé j'avais peur qu'il me refrappe j'arrivais pas j'étais sous le choque je me suis fait pipi dessus carrément et il m'a encore gifle parce que je mettais fais pipi dessus j'avais le jean trempe tout le monde s'était moque de moi

ensuite chaque jour il m'insulter de salope de putes etc puis après un jour il m'a demandé de venir avec lui au toilettes mixtes et ma demande des nudes en direct il me forcer puis un jour il m'a invité cher lui et il m'a demandé de me déshabiller et on a fais l'amour ensemble alors que je n'avait pas du tout envie et chaque jour sa s'est répète il me demandait de le sucer des nudes etc et j'ai été voir un psychologue et elle m'a dit c'est de ta faute t'avais qu'a dire non tu pense que au sexe plein de truc comme ça et je lui ai jamais dit non à ce qu'il me faisait

Réponse

Tu as bien fait de nous partager ton histoire, car il y a beaucoup de choses qui ne vont pas dans ce qu'il t'est arrivé.

Tout d'abord, dans une relation, quelle qu'elle soit, lorsque tu dis que tu ne veux pas qu'il se passe quelque chose (tu as dit que tu l'avais remballé), la personne avec qui tu es ne doit pas commencer ou doit s'arrêter de faire ce qu'elle est en train de faire et évidemment ne pas utiliser de violence. Ce "pote" n'avait absolument pas le droit de te frapper parce que tu lui avais dit non !

Ensuite, lorsqu'il a recommencé quelque temps plus tard, ta réaction de "paralysie", ainsi que le fait de te faire pipi dessus, montre bien à quel point tu avais peur de ce qui pourrait se passer. D'ailleurs, il t'a encore frappée. Ce n'est donc en aucun cas de ta faute, si tu n'as pas réussi à lui dire non !

Saches que les marques d'intimidation et les insultes dans le but de recevoir du sexe sont interdites par la loi. En effet, la loi suisse punit toute personne qui, notamment en usant de menace ou de violence, en exerçant des pressions d’ordre psychique ou en mettant hors d’état de résister, aura contraint quelqu’un à subir un acte d’ordre sexuel » (article 189 du Code Pénal). Donc ce que t'as fait subir ce garçon est complètement illégal, même si tu n'as pas pu lui dire non à chaque fois.

Contrairement à ce que tu nous racontes de ta psychologue, nous te transmettons donc que ce n'est absolument pas de ta faute, que tu as par ailleurs le droit de penser à la sexualité et que dire non, dans certaines situations menaçantes, n'est juste pas possible.

Ce que nous t'encourageons à faire maintenant, est de ne pas rester seule avec ce que tu as vécu. Aurais-tu une personne de confiance dans ton entourage à qui tu pourrais en parler (ex : l’un de tes parents, médiateur·trice ou infirmier·ère scolaire) ?

Cette personne de confiance pourra ensuite t’aider à prendre contact avec la LAVI du canton dans lequel tu es (saches que c’est également une démarche que tu peux faire toi toute seule, en étant mineure) : c’est un centre d’aide aux personnes ayant été victimes d’infraction.

Les intervenant·e·s t’accueilleront gratuitement, confidentiellement, et pourront t’écouter, t’informer de tes droits et t’orienter vers des professionnel·le·s (par exemple, des psychothérapeutes ou psychologues) et te fournir des bons pour que tu puisses t’adresser à eux·elles gratuitement. Nous te joignons le lien de la LAVI au Jura.

Courage pour la suite de tes démarches et nous restons à ton écoute,

L’équipe ciao.ch


Centre de consultation LAVI et Service d'aide aux victimes - Delémont - Adresses utiles - ciao.ch
Dernière modification le 9 septembre 2024

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Avec le soutien financier de la Confédération, en vertu de l'ordonnance sur des mesures de protection des enfants et des jeunes et sur le renforcement des droits de l'enfant.

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