J'ai juste envie de disparaître de ce monde

Tu as bien fait de nous écrire à nouveau, mettre des mots sur ses émotions est courageux.

Tu dis subir des insultes de certain·e·s camarades et nous comprenons que cela te fasse du mal. Nous imaginons combien cela doit être pesant de suivre les cours et obtenir des notes satisfaisantes dans ces conditions. Mais ce que tu vis en ce moment est difficile et dans ce contexte, il est donc important d’être indulgente avec toi-même.

Pour t’aider à trouver un peu de réconfort à l’école, serait-il possible que tu te confies à l’infirmier·ère ou à la·le psychologue scolaire ? Leur travail est aussi d’aider et de protéger les élèves qui vivent ce genre de situation.

Nous entendons ta crainte de décevoir tes parents si tu leur disais tes soucis, mais souvent, ces derniers sont plus compréhensifs que l'on ne l'imagine. Il se peut aussi qu'ils se rendent compte que tu ne vas pas bien et qu'ils soient déjà inquiets à ton sujet. Peut-être n'osent-ils pas t'en parler pour ne pas te donner l'impression qu'ils te forcent ou qu'ils te mettent la pression.

Même si ce que tu as à leur dire pourrait les inquiéter, nous pensons qu'ils seraient rassurés en réfléchissant avec toi à des solutions ou en te donnant des conseils. Ils sont quand même les personnes qui te connaissent le mieux !

Toutefois, à l’adolescence, certains jeunes préfèrent parler avec leurs ami·e·s, si cela est ton cas, as-tu un·e ami·e de confiance à qui tu peux parler de tes « soucis » ?

Concernant tes scarifications, tu nous dis qu’elles sont profondes et saignent, as-tu pu les désinfecter et/ou les montrer à un·e adulte ? Se faire du mal et avoir des idées noires révèle la détresse dans laquelle tu te trouves et cela nous inquiète. Dans ces moments, on peut croire que « disparaître » est la solution, mais il existe d’autres options pour atténuer sa souffrance.

Parler, s’entourer, mais également écrire ce que l’on ressent peuvent en faire partie. Si cela te fait du bien, nous t’encourageons à continuer à nous écrire, nous te lirons volontiers. Dans le cas où tu préfères parler, tu peux aussi appeler le 147, des personnes bienveillantes t’écouteront.

Enfin, nous te rappelons que si tes idées noires sont trop importantes, il faut te rendre aux urgences de l’hôpital le plus proche de chez toi afin d’être mise à l’abri et être vu·e par un·e médecin.

En attendant de tes nouvelles, n’oublie pas que tu n’es pas seul·e 🌼

L’équipe ciao.ch