J’aimerais parler à un·e psy mais je ne veux pas que mes parents sachent

En nous écrivant, tu montres que tu es une personne courageuse qui souhaite exprimer son mal-être. En te lisant, il nous semble que tu as une bonne compréhension de ton propre comportement, ce qui est essentiel pour savoir comment aller mieux ! Tu sais également que des personnes autour de toi sont prêtes à t’écouter, mais tu n’oses pas leur en parler pour l’instant. Nous allons alors essayer de réfléchir avec toi à des pistes qui pourraient t’aider.

Parfois, le mal-être peut être si confus que la personne a du mal à trouver les bons mots pour le décrire. D’autres fois, il peut être clairement lié à quelque chose qui se passe dans l’entourage de la personne, que ce soit au niveau familial, amical ou scolaire. Dans les deux situations, le plus important est effectivement d’essayer d’en parler.

Pour consulter un·e psychologue sans que tes parents le sachent, tu peux t'adresser au psychologue scolaire. Iel pourra te recevoir en toute confidentialité et sans devoir en informer tes parents (sauf dans des situations où tu te mets en danger ou que tu mets en danger d’autres personnes). Iel évaluera avec toi si tu as besoin d'une aide professionnelle supplémentaire. Iel peut également t'aider à trouver une façon d'informer tes parents de ton souhait de parler à un·e psy, si tu le souhaites.

Même si on ne s'en rend pas toujours compte, les parents remarquent souvent que quelque chose ne va pas chez leurs enfants, mais hésitent à aborder le sujet par peur de mettre trop de pression sur leur enfant. Nous ne savons pas si c’est le cas de tes parents, mais nous pensons qu’une discussion avec eux pourrait te soulager et t’aider à poursuivre dans cette démarche d’aller mieux. D’ailleurs, cela te permettra également de leur faire comprendre que tu veuilles consulter un·e psy.

Dans ton message, tu exprimes très bien ton mal-être et c’est déjà un premier pas ! Tu dis aussi qu’en face d’une personne tu « te figes » et tu « ne dis rien ». Peut-être qu’en écrivant, tu arriveras à mieux mettre des mots sur ce qui ne va pas ? Par exemple, tu peux réfléchir à ce qui se passe dans ta famille et écrire ce qui fait sortir des sentiments tels que la tristesse, la peur ou la colère. Peut-être s’agit-il d’interactions entre toi et tes parents ? Ou entre toi et d’autres membres de ta famille ? Tu peux ensuite faire la même chose pour l’école et tes relations amicales.

Tu pourrais ensuite montrer cette feuille à tes parents, à une autre personne de confiance de ton entourage (un·e autre membre de ta famille, un·e ami·e, etc.) ou à la·au psy. Cela sera un excellent moyen d’ouvrir la discussion si tu le souhaites ou juste d’informer les personnes proches de toi de ce qui se passe à l’intérieur de toi. Si tu ne souhaites pas poursuivre la discussion au même moment, tu pourrais expliquer cela à la fin de ta lettre. Tu pourrais aussi proposer que la personne te réponde par écrit ou que vous vous voyez à un autre moment pour en discuter.

À toi bien sûr de choisir les limites de ce que tu souhaites confier ou non, tu peux simplement exprimer ton besoin d'une aide extérieure sans en justifier les raisons.

Sache que tu as également la possibilité de contacter le 147 par téléphone ou par WhatsApp. Il s’agit d’une ligne téléphonique anonyme et gratuite de soutien et d’écoute pour les ados.

Courage ! Tu es sur le bon chemin ! Reviens quand tu veux. Tu seras toujours la bienvenue,

L’équipe ciao.ch