Question (Fille / 2009)

Bonjour j'ai bientôt 16 ans et depuis mes 11 ans c'est vraiment très compliqué pour moi. J'ai fait de la phobie scolaire et une dépression qui elle dure toujours. À 12 ans j'ai été "diagnostiqué" hpi, et je suis hypersensible mais la dessus j'avais aucun doute. Depuis petite j'ai toujours pris les choses très à cœur, trop à cœur. Je me rendais malade quand je pensais à la pollution, aux gens maltraités etc. Je me sentais impuissante et c'est ça qui m'a fait chuter tout au début. Bref je n'ai pas envie de déranger alors je vais essayer de mettre moins de détails. J'ai vu au moins une dizaines de psy ce qui n'a pas servi à grand chose car soit elles ne faisaient rien pour m'aider elles faisait juste acte de présence, soit elles m'ont encore plus détruit car entant jeune on ne me prenait pas au sérieux. Il y a un peu plus d'un an j'ai malheureusement découvert l'@utomutilation. J'ai voulu arrêter de nombreuses fois sans jamais y parvenir et maintenant je ne trouve plus ça si grave car sans ça je n'aurai plus rien qui m'aide à renoncer au su!c!de. Je me suis toujours sentie différente un peu en décalage et je souffre toujours du fait que personne ne partage mes passions. Quand j'aime quelque chose je l'aime à fond et je fais que d'y penser alors j'en parle mais je me suis forcée d'arrêter car j'ai bien vu que ma famille en avait marre. Je suis là petite dernière, c'est peut être pour ça que je me suis forgée un fort caractère. Bref, je vais mal vraiment mal. Je n'ai plus de rêves ni d'objectifs, j'avais vraiment du mal à me projeter dans mon futur et ma seule motivation était devenir YouTubeuse mais maintenant je ne le souhaite même plus. Je souhaite juste mourir. Je me suis moi-même surprise entrain d'écrire des lettres d'adieux en larme par terre dans ma chambre. Mais ce cauchemar ne peux plus durer, ma place n'est pas ici...

Réponse

Nous avons lu ton message avec beaucoup d’attention, tu as bien fait de nous écrire. Nous comprenons que cela fait plusieurs années que tu vis certaines difficultés et qu’en ce moment, leur poids devient plus lourd. Dans ces moments, il est très important de ne pas rester seule et ta démarche d’en parler est déjà un premier pas essentiel.

Tu nous parles de nombreu-x-ses psychologues qui ont eu l’occasion de te suivre, sans que tu n’y voies d’amélioration. Si aujourd’hui tu es toujours suivie par un-e psychologue, il serait important que tu puisses lui exprimer ce que tu ressens comme tu le fais très bien dans ton message. Une autre personne adulte, de confiance, comme un-e psychologue scolaire ou infirmier-ère scolaire seraient aussi des personnes ressources qui pourraient accueillir avec bienveillance et professionnalisme, tes préoccupations qui nécessitent d’être prises au sérieux. Tu nous parles d’automutilations, nous comprenons qu’il s’agit d’un moyen de régulation de tes émotions. Il est important que tu puisses en parler et trouver de l’aide afin de substituer ce moyen par quelque chose qui ne te blesse pas.

Tu te décris comme une personne passionnée, nous sommes ravi.es que tu trouves des intérêts profonds dans certains domaines, bien que tu nous expliques que tu as du mal à te projeter dans l’avenir en ce moment. Nous sommes inquiet-e-s pour toi. Il est important que tu puisses parler à quelqu’un de confiance. Nous te proposons le numéro 147, ou des personnes bienveillantes seront disponible pour t’écouter, 24h/24, 7j/7j.

Si tes idées suicidaires deviennent trop importantes et/ou que tu te sens à risque de te faire du mal, nous t’encourageons à te mettre à l’abri en te rendant aux urgences les plus proches de chez toi. Tu peux également appeler le 144 si tu ne peux pas te déplacer.

Tu n’es pas seule. Prends soin de toi.

L’équipe ciao.ch

Dernière modification le 28 novembre 2024

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