Question (Garçon / 2007)

Bonjour, j’ai 17ans et je suis un homme
J’ai beaucoup de question en tête et c’est en train de m’envahir, alors je vous écris,
Je ressens des choses désagréable au quotidien, depuis déjà 1ans mais là ça fait 2-3mois que ça s’est intensifié,

Je me sens moins vivant, enfaite je fais pas mal de crise existentielle, ce qui me provoque des moments de déréalisation ( vraiment une des pires sensation que j’ai eu de ma vie) je me sens souvent vide et petit à petit je perds de l’intérêt dans les choses quotidienne de ma vie, je perds la force de me battre et je me sens mais vraiment hyper submerger par l’école et mes relations. Ça me provoque de l’anxiété et une forte fatigue émotionnel et mental, J’ai aussi peur du futur et j’imagine que le pire.

Je ressens aussi constamment une sensation de négativité, chaque chose de ma vie est vue négativement, je me rappelle une fois je sortais du fitness, j’étais heureux d’avoir bien fait du sport, puis d’un coup une forte fatigue mental m’est tombé dessus et une vague de négativité m’avait envahie, j’avais l’impression qu’il n’y avait aucun intérêt à avoir fait du sport, que ça servait à rien, mais aussi quand ce genre de sensation se passe, j’ai l’impression que la vie n’a pas de valeur, qu’elle est juste compliqué, insensé, inutile, et fortement insignifiante, et ça me donne envie de mourir parce que c’est trop dure de penser à ça, de me dire que la vie est tellement insignifiante ça me ronge tout les jours,

Et en plus de tout ça je ressens le syndrome de l’imposteur. Car je me sens mal mais j’ai constamment l’impression que je fais exprès et que j’ai peur que ma psy s’en rend compte. Et je me rend compte aussi que peut être bien à cause du syndrome de l’imposteur je me mutile, enfaite je pense c’est une façon évidente de me dire que je me sens pas bien,
Mais ça va, depuis que je me suis rendu compte de ça j'évite de me mutiler même si je ressens quelques pulsions d’envie de me mutiler quand je me sens pas bien.

Réponse

Tu fais partie des personnes qui n'arrivent pas spontanément à prendre la vie comme elle vient et qui se posent sans cesse des questions, qui veulent trouver le sens, qui cherchent à comprendre.

Comme il est difficile de trouver des réponses à toutes ces questions, cela peut rendre les choses absurdes et dénuées de sens profond ce qui peut engendrer de l'angoisse et un profond mal-être.

Cette absence de sens - le fait de ne pas arriver à en donner - peut avoir pour conséquence une vision très sombre de la vie en général.

On peut traverser une période comme ça et que cela s'atténue, qu'on parvienne à prendre les choses avec davantage de légèreté. L'adolescence est propice aux questions existentielles, cela ne signifie pas que ça va durer.

Nous t'encourageons à avoir des activités avec des personnes que tu aimes bien (amis, famille…) car sans avoir besoin de leur parler de ce que tu traverses cela pourra te faire passer de bons moments durant lesquels tu pourras tout simplement vivre l'instant sans te poser de questions. Tu peux aussi développer ta fibre artistique à travers l'écriture, la peinture, etc. L'expression artistique est pour beaucoup un remède efficace.

Il est important que tu trouves des activités, même si au départ tu dois te forcer un peu.

Tu évoques ta psy, il est important que tu puisses lui parler de tout ! Ce manque de sens, ce syndrome de l'imposteur que tu ressens, même vis-à-vis d'elle, les mutilations… C'est seulement si tu lui dis tout qu'elle pourra vraiment te venir en aide. Si tu sens que tu n'oses pas ou qu'elle ne t'aide pas suffisamment, tu peux changer de psy.

L'adolescence est une période de remaniements psychiques, elle est donc propice aux changements et si tu parviens à trouver la bonne personne pour te soutenir et t'aider tu vas réussir à voir les choses sous un autre angle et à vivre et profiter sans te poser toutes ces questions qui te tourmentent.

L’équipe ciao.ch

Dernière modification le 31 décembre 2024

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