Question (Fille / 2007)

Bonjour, lors de ma dernière relation nous étions entrain de le faire et je lui ai dit d'arrêter (non ou stop je me souviens plus) mais il n'a pas voulu arrêter. Je me souviens qu'après c'était comme si je n'étais plus vraiment dans la chambre comme si j'étais ailleurs. Est ce un viol ou pas ? De plus, quand je lui disais oui et que finalement je changeais d'avis il se fachait contre moi et donc des fois j'acceptais. Il boudait parfois et me tournait le dos. Je suis perdue, car je ne sais pas si je suis victime de viol ou si juste je me fais des idées et donc je suis perdue. J'ai besoin de savoir pour pouvoir avancer. Merci pour votre réponse

Réponse

Tu te demandes si ce que tu as vécu dans ta dernière relation est un viol et tu as bien fait de ne pas rester seule avec cela.

Tout d’abord, dans une relation, quelle qu’elle soit, lorsque tu dis que tu ne veux pas qu’il se passe quelque chose (tu écris que tu as dit « non » ou « stop »), la personne avec qui tu es ne doit pas commencer ou doit s’arrêter de faire ce qu’elle est en train de faire. Le fait que cette personne n’ait pas voulu arrêter le rapport sexuel bien que tu lui aies dit d’arrêter représente effectivement une infraction à la loi. La loi punit « quiconque qui, contre la volonté d’une personne, commet sur elle l’acte sexuel ou un acte analogue » (articles 189 et 190 du Code Pénal). Ce que tu as vécu est donc bien de l’ordre d’une infraction à caractère sexuel. 

Tu décris la sensation de ne plus avoir été vraiment dans la chambre, comme si tu étais ailleurs. Saches que cela est une réaction « normale » dans une situation « anormale » : le cerveau nous protège dans les situations de stress intense en nous envoyant ailleurs. Le fait de se sentir perdue avec tout cela arrive souvent dans ces situations, et nous te félicitons vraiment d'en avoir parlé. 

Tu nous dis avoir « besoin de savoir pour pouvoir avancer » ; nous espérons donc avoir répondu à ta question. Peut-être que le fait de savoir te suffit, mais nous nous permettons tout de même de t’encourager à continuer ce que tu as commencé avec nous : en parler et ne pas rester seule. Y a-t-il un·e enseignant·e, un parent, un·e psychologue, un·e ami·e à qui tu pourrais en parler ? Cette personne pourra ensuite t’aider, si tu le souhaites (saches que tu peux également faire la démarche seule), à prendre contact avec la LAVI du canton dans lequel tu vis (la LAVI est un centre d’aide aux victimes d’infraction) : les professionnel·le·s t’accueilleront gratuitement, confidentiellement, et pourront t’écouter, t’informer de tes droits et t’orienter vers des professionnel·le·s (par exemple un·e psychothérapeute) et te fournir des bons pour que tu puisses t’y adresser gratuitement. Nous te joignons le lien de la LAVI de ton canton. 

Courage pour la suite. Nous restons à ton écoute si tu le souhaites ! 

L'équipe ciao.ch


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Dernière modification le 12 mars 2025

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