Je ne me sens pas à l'aise lorsqu'il me fait un câlin

Si nous comprenons bien, une partie de toi se demande, après en avoir entendu parler, si ce que tu as vécu serait des agressions sexuelles. Nous lisons tes doutes et tu as bien fait de nous écrire pour ne pas rester seule avec cela et trouver des repères. 

Il n’est pas simple de répondre à ta question. Pour te répondre avec plus de précisions, nous aurions besoin d’en savoir plus sur ce que tu entends lorsque tu écris « câlins ». 

Si, en te faisant un câlin, ce garçon te faisait en fait une accolade (te prenait dans les bras), alors il ne s’agit pas d’une agression sexuelle au sens de la loi. Toutefois, tu évoques ne pas t’être sentie tout à fait à l’aise et ne pas avoir osé dire quelque chose. Lorsque l’on ressent un malaise durant un contact avec quelqu’un, c’est que le contact n’est pas pleinement adéquat et il est important de pouvoir faire confiance à notre corps qui nous indique qu’une de nos limites a été dépassée.

À ce moment-là, il est important (même si cela peut être difficile et être gênant) de poser nos limites et de verbaliser notre malaise afin que cela ne se reproduise plus. Tu pourrais par exemple proposer à ce garçon de vous faire un check plutôt qu’un câlin la prochaine fois que vous vous voyez, en lui disant que tu te sens plus confortable ainsi.  

Si, lorsque tu écris que ce garçon te faisait des câlins, cela signifie qu’il a eu des gestes sur ta poitrine, tes fesses, et/ou tes parties génitales contre ta volonté, il se pourrait alors que ce soient des agressions sexuelles. Aussi, tu mentionnes la différence d’âge entre vous qui est de 7 ans. La loi dit qu’il ne faut pas plus que 3 ans d’écart entre les participant·e·s si l’un des deux (ou les deux) avait moins de 16 ans au moment des faits.

Ce qui est interdit si l’on a plus de trois ans d’écart, c’est de toucher les parties intimes (poitrine, fesses/parties génitales) de la personne plus jeune.

S’il s’agissait d’actes pénaux, tu peux prendre contact avec la LAVI, qui est un Centre d’aide aux victimes d’infraction, que tu peux contacter pour recevoir de l’aide : c’est gratuit et confidentiel, et tu peux aussi t’y rendre avec une personne de confiance si tu le souhaites. Ils·elles pourront t’écouter, t’aider à clarifier ta situation, t’informer sur tes éventuels droits, et t’orienter, si tu en ressens le besoin, vers un·e psychologue. 

En résumé, puisque nous manquons de détails concernant ta situation, nous ne pouvons pas te dire si ce qui s’est passé avec ce garçon pourrait être considéré comme une agression sexuelle au sens de la loi. Toutefois, nous espérons avoir pu te donner quelques clés. Si tu souhaites parler de cela avec des professionnel·le·s, tu peux te rendre dans un planning familial et santé sexuelle de ta région. 

N'hésite pas à revenir vers nous si tu en ressens le besoin, nous restons à ton écoute !

L'équipe ciao.ch