Le diable me fait-il douter ?

Dans l’histoire du christianisme, le diable a été vu comme plus ou moins réel et influençant dans les vies humaines. Le mot diable vient du grec « diabolos » qui veut dire « celui qui divise », qui crée la séparation. Dans la Bible, dans l’Ancien Testament, il est nommé satan « celui qui est hostile », parfois associé à un personnage, à une fonction ou à la colère de Dieu. Certains passages ont été ajoutés ensuite pour dire que le diable était un « agent secret » de Dieu. Selon les textes et les époques, l’identité et le nom du diable varient.

Quand on parle du diable, se pose la question du mal, de son origine et de notre responsabilité. On est toutes et tous tentés parfois par de mauvaises actions. Des actions qui amènent la destruction et la souffrance dans le monde ou qui cherchent à instrumentaliser nous-mêmes et les autres. Pourquoi fait-on du mal ? Pourquoi des personnes nous font du mal ? Comment éviter d’en faire à soi et aux autres ? Comment agir pour changer une situation ? Quand demander pardon et pardonner ? Ce sont des questions importantes à se poser dans notre vie. Le diable ne peut pas prendre de décision ni agir à notre place, c’est nous qui agissons.

<u>L’Évangile de Mathieu</u> (4,1-11) raconte le séjour de Jésus au désert pendant 40 jours. Le diable essaie de le tenter, mais ne peut rien sans la décision de Jésus de se laisser influencer et attirer par la richesse, la gloire ou le pouvoir. Il y a aussi des récits ou Jésus donne l’ordre à de mauvais esprits de sortir des personnes. À l’époque, on parlait des maladies physiques et mentales comme de « démons ». Jésus libérait les personnes qu’il rencontrait, leur enseignait la paix et les encourageait à vivre dans la vérité. Dans tous ces textes, le diable est inférieur à Dieu, Jésus et le Saint-Esprit. Le chemin de foi est fait de questions, de doutes aussi, c'est tout à fait normal, et cela ne veut pas dire qu'on renie Dieu.

Tu parles de ces moments de tension avant de t’endormir : ce serait intéressant que tu notes ces pensées-là. Y a-t-il d'autres sujets qui te préoccupent et avec lesquels tu te sens seule ? Dieu nous rejoint dans nos préoccupations : il est amour et on peut tout lui confier dans la prière. Il prend soin de chacun·e de ses enfants et ne cherche pas à nous faire du mal.

Tu pourrais aussi parler de ce que tu vis avec un·e adulte de confiance pour trouver une solution qui te convient. Tu pourrais en parler avec ton père ou demander de l’aide à un·e professionnel·le d’Église.

N’hésite pas à revenir vers nous si tu as d’autres questions,

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